C’est une question qu’on me pose souvent, parfois à la fin d’un mariage, parfois avant même qu’il ait commencé. « Vous qui en avez vu beaucoup, qui est le meilleur photographe de mariage ? » Ou encore : « Qui est votre préféré ? »
À chaque fois, ma réponse est la même. Elle est simple, sincère et sans artifices : le meilleur photographe de mariage, c’est celui que vous choisissez.
Choisir un photographe, c’est une affaire de ressenti
Selon moi, il n’existe pas de “meilleur” photographe au sens absolu. Cette notion est difficile à expliquer, et presque impossible à appliquer. Ce n’est pas une compétition. Nous sommes ici dans un domaine artistique, et non dans une logique de performance.
Je le dis souvent : est beau ce qu’il plaît.
Chaque photographe propose un point de vue, une manière de regarder le monde, une sensibilité. C’est cette singularité qui séduira – ou non – un couple. Certains seront touchés par un style très posé et éditorial, d’autres par une approche plus spontanée ou documentaire.
Il est important aussi, selon moi, de faire la différence entre une photo mise en scène et une photo prise sur le vif. Une photo mise en scène permet de travailler la lumière, le décor, la posture. On se rapproche ici de la photo de mode, pensée pour une publication, avec des éléments contrôlés, assumés, parfois même magnifiés. À l’inverse, une photo prise sur le vif est une capture de l’instant. C’est une émotion vraie, qui surgit naturellement. On ne la dirige pas, on l’attrape.
Les deux approches sont belles. Mais elles demandent des regards très différents. Et ce regard, c’est justement ce que chaque photographe apporte.
Mon approche : rester dans l’ombre pour mieux révéler
De mon côté, je pense que le photographe doit savoir rester dans l’ombre. C’est comme cela que je travaille. Je dois être là, sans y paraître. Présent mais discret. Mon rôle est de capter, pas d’intervenir.
Un jour, alors que je photographiais un mariage à l’Abbaye Saint-Victor à Marseille, le père de l’église m’a adressé cette phrase marquante :
« Savez-vous que vous avez un point commun avec Dieu ? »
Je lui ai répondu :
« Non mon Père, mais vous allez me le dire. »
Il m’a regardé et a dit avec le sourire :
« Vous êtes tous les deux invisibles. »
Ce jour-là, il m’a très gentiment prévenu sur ma manière de me déplacer avant la cérémonie dans l’église. Et j’ai compris une chose essentielle : cette invisibilité, elle est précieuse. Elle permet de capter les instants vrais, sans influencer ce qui se passe.
Savoir disparaître… ou devenir chef d’orchestre
Il existe une anecdote dans le métier que j’aime beaucoup. Elle dit :
« Le photographe mange en cuisine. »
Elle peut faire sourire, mais elle résume très bien ce rôle discret qu’on assume. Celui d’être à la marge, en retrait, là où les choses se passent sans nous. C’est dans cette position que naissent les images les plus naturelles.
Mais parfois, le photographe doit aussi devenir chef d’orchestre. Guider un groupe, donner confiance, créer les conditions pour qu’une belle lumière, un beau geste, une belle émotion puisse surgir.
Tout est question de juste mesure, d’adaptation d’écoute.
Conclusion : le meilleur, c’est celui qui vous touche
Alors non, il n’y a pas de classement.
Il n’y a pas de meilleur photographe de mariage au sens universel.
Il y a des regards. Des sensibilités. Des façons d’aimer raconter les histoires.
Et il y a surtout le vôtre, ce ressenti que vous avez devant une photo, cette petite émotion qui vous accroche.
Le meilleur photographe de mariage, c’est celui qui vous touche. Celui qui vous comprend. Celui que vous choisissez.
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